«Voici donc ce que je souhaitais réussir : le lecteur serait plus ou moins perdu tout au long de mon livre, perdu mais accroché, avec le sentiment croissant de frôler une chose intense, de l’entrevoir dans un brouillard, de supposer cette chose peut-être à tort, un peu comme un rêveur sur le point de s’éveiller voit parfois
poindre à travers les volutes et sous les masques de son rêve une vérité douteuse, douteuse mais imminente, cela jusqu’aux dernières pages - puis tout à coup il comprendrait : rétrospectivement sa lecture indécise lui deviendrait claire parce qu’il découvrirait, lovée au coeur de la spirale et hors littérature, la scène première dont le livre est sorti».
«L’Auteur, à son insu ou non, est un porteur de masques. Il joue sa partition multiple sur des tréteaux aléatoires qui sont autant de théâtres pour tenter de saisir une vérité fuyante. [...] Mais attention ! Le masque se change vite en loup dévorant. L’Auteur se retrouve face à un noyau dur, pire que le vide, dans lequel il va falloir s’enfoncer, s’enliser peut-être... Une écriture en équilibre sur le fil de durées volées à l’angoisse, de lieux maquillés en conscience meurtrie.»
Frédérick Tristan
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